Les zapatistes nous rendent visite !

Pour la première fois, une délégation du mouvement zapatiste du Chiapas / Mexique (EZLN) se rendra sur les cinq continents – en commençant par l’Europe à partir de mi-juin. ... AUSSI au LUXEMBOURG!


NOUS | Colectivo Let'Zapatistas | Luxembourg


... La invasión zapatista comienza // L'invasion zapatiste commence ...


L'autre voyage [ZAPATISTA] 2021

L'Autre voyage. UNE MONTAGNE EN HAUTE MER ...


Lecture audio de six communiqués zapatistes (& informations pratiques) sur le voyage que s'apprête à faire une délégation-montagne zapatiste depuis l'autre côté de la mer vers notre (pas-plus-vieux) continent.


CaféZDepuis le 1er janvier 1994, date d’entrée en vigueur de l’Alena (Accords de libre-échange nord-américains) et de l’apparition publique de l’EZLN (Armée zapatiste de libération nationale), les Indiens en lutte au Chiapas, État du Sud-Est mexicain riche en ressources, s’organisent et réclament la dignité, la justice, la démocratie pour tous ainsi que la reconnaissance de leurs droits et de leur culture. Ils développent leurs propres systèmes de santé, de justice, de communication et leurs écoles autonomes afin de développer leurs langues et leur culture, et ce qu'ils jugent positif dans leur mode de vie : la propriété communale de la terre et des ressources, ainsi que la désignation des autorités en assemblée, notamment. Ils inscrivent leur lutte dans cinq siècles de résistance indigène au colonialisme et reprennent le cri de Zapata : «Terre et liberté». ...


Zapatisme [Emilio Zapata] La construction de l’autonomie ...


« Nous, les indigènes, nous représentons le secteur le plus humilié et dépossédé du Mexique mais aussi, comme on le voit, le plus digne. Nous sommes des milliers d’insurgés avec nos armes et, derrière nous, il y a des dizaines de milliers d’indigènes », proclament les insurgées de l’EZLN dans un communiqué du 6 janvier 1994. Dépossession ? Humiliation ? Dignité ? C’est par rapport à l’oppression économique et sociale et au mépris culturel dont ils/elles sont victimes, mais aussi à leur longue tradition de résistance contre un monde qui les nie depuis cinq siècles, qu’il faut comprendre la revendication d’autonomie des peuples indigènes et des zapatistes en particulier :


« Ils ont voulu changer nos idées et nous faire croire qu’ils étaient les plus sages, les meilleurs, que leur langue était la plus évoluée. Ils nous ont imposé leur éducation, leur religion. Ils ont voulu nous faire croire que pour vivre heureux et dans l’abondance il fallait qu’il y ait de l’inégalité, pour que certains vivent dans le luxe sans se préoccuper de ceux qui n’ont rien [...] mais la résistance ce n’est pas seulement ne pas recevoir d’aide du mauvais gouvernement et ne pas payer d’impôt ou de facture d’électricité. La résistance c’est construire tout ce dont nous avons besoin pour maintenir la vie dans nos villages. C’est pour ça que la résistance est une arme contre ce système capitaliste qui nous domine. »
(Manuel de la Escuelita « Resistencia autónoma », p. 70). Zapatisme – Solidaires | 20ans rebellionZ


La révolution zapatiste a délibérément commencé le jour de l’entrée en vigueur du traité de libre-échange d’Amérique du nord (le nAFtA ou ALEnA), le 1er janvier 1994. Les zapatistes ont fait leur apparition en tant que bras militaire et organisé des peuples indigènes du Chiapas, continuant une lutte de cinq cents ans pour la terre et l’autonomie. Il y a trois caractéristiques importantes de la lutte zapatiste : 1) la demande de droits pour les peuples indigènes, sans intention d’obtenir le pouvoir à Mexico ; 2) le positionnement de ces demandes dans le champ général de la lutte mondiale, incluant évidemment la lutte contre la globalisation néolibérale (de là le choix symbolique de se soulever contre les autorités mexicaines le jour même du lancement de l’ALEnA) ; 3) l’ambition d’obtenir – et ils y parvinrent – un large soutien international de leurs luttes, ce qui fit du mouvement un modèle pour d’autres mouvements ailleurs dans le monde…


Sont également importants les huit principes du « mandar obedeciendo » qui régissent l’autonomie et le bon gouvernement zapatistes : 1. Commander en obéissant. 2. Servir, non pas se servir. 3. Construire, non pas détruire. 4. Représenter, non pas supplanter. 5. Convaincre, non pas vaincre. 6. Obéir, non pas commander. 7. Descendre, non pas monter. 8. Proposer, non pas imposer ...



PLUS d'INFOs sur nos dates rencontres, conférences, fêtes ... avec les ZAPATISTES au Luxembourg | BIENTÔT

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motion: Let'ZAPATISTAS

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Proteste internationale pour demander le passage Libre des Zapatistas

Protesta Internacional #PasoLibreZapatistas // Nantes #30J // International Protest for Free Pass for Zapatistas


WORTE DER ZAPATISTISCHEN COMUNIDADES – ANLÄSSLICH DER DEMONSTRATION GEGEN DIE ZERSTÖRUNG DER NATUR.
Wien, Österreich. Es spricht die Compañera Libertad, 24. September 2021.

Guten Tag. Dies ist unser kleines Wort innerhalb einer kleinen Geschichte: Da ist eine Frau.

Ihre Hautfarbe ist einerlei, denn sie trägt alle Farben. Ihre Sprache spielt keine Rolle, denn sie hört alle Sprachen.

Ihre Ethnie und Kultur sind einerlei, denn sie beherbergen alle Art und Weisen.
Ihr Größe spielt keine Rolle, denn sie ist groß und doch passt sie in eine einzige Hand.

Alle Tage und zu jeder Stunde wird dieser Frau Gewalt angetan, wird sie geschlagen, verwundet, vergewaltigt, verspottet, verächtlich gemacht.

Ein Macho übt seine Macht gegen sie aus.

Alle Tage und zu jeder Stunde kommt sie zu uns – Frauen, Männern, AnderEn. Sie zeigt uns ihre Wunden, ihre Schmerzen und ihren Kummer.

Und wir geben ihr lediglich Worte des Trostes und des Bedauerns. Oder ignorieren sie.

Vielleicht geben wir ihr etwas als Almosen, damit sie ihre Wunden heile.

Der Macho jedoch setzt seine Gewalt fort.

Wir, Frauen wissen und Ihr wisst, wo dies enden wird. Sie wird umgebracht werden – und mit ihrem Tod wird alles sterben.

Wir können damit fortfahren, ihr tröstende Worte und Arzneien gegen ihre Leiden zu geben.

Oder wir können die Wahrheit sagen: Das einzige Mittel, das sie heilen kann und vollständig
gesunden lässt, besteht darin, denjenigen zu konfrontieren und zu zerstören, der ihr Gewalt antut.

Und wir können auch als Konsequenz daraus, uns mit ihr zusammentun und an ihrer Seite kämpfen.

Wir, zapatistische Pueblos, nennen diese Frau: Mutter Erde – Madre tierra.

Dem Macho, der sie unterdrückt und demütigt, könnt Ihr Namen, Gesicht und Gestalt geben, wie es Euch beliebt.

Wir, Pueblos Zapatistas, nennen diesen Mörder-Macho beim Namen: Kapitalismus.

Und wir sind zu diesen Geographien gekommen, um zu fragen, um Euch zu fragen:

Werden wir weiterhin denken, mit Salben und Schmerzmitteln seien die verletzenden Schläge von heute zu lindern
– obzwar wir wissen, dass morgen die Wunde noch größer und tiefer sein wird?

Oder werden wir mit ihr gemeinsam kämpfen?

Wir, zapatistische Comunidades, haben uns entschieden, mit ihr zusammen zu kämpfen – wegen ihr und für sie.

Das ist alles, was wir Euch sagen können.

Vielen Dank, dass Ihr uns zugehört habt. Wien, Österreich, Europa, Planet Erde. 24. September 2021.